Le IIé millénaire.
A la fin du
IIIé millénaire, deux nouveaux groupes de populations étaient
apparus dans le monde oriental. Les Amorrites qui venaient des franges du
désert syro-arabique et le Hurrites. Ces derniers occupérent la Mésopotamie
septentrionale où ils fondérent vers 2220 des petits états indépendants.
La dynastie amorrite de la Mésopotamie et du Levant.
Si l'époque
est caractérisée par une multiplicité des pouvoirs, elle présente une
profonde unité de culture et de civilisation, fondée sur le fait que
partout, l'Elam et l'Anatolie exceptés, des souverains amorrites sont en
place. Ces souverains s'acculturent au contact de l'héritage suméro-akkadien
et utilisent une même langue : l'akkadien.
En basse Mésopotamie, la période d'Isin-Larsa (2004-1763 av JC).
A partir du IIé
millénaire on désigne les anciens pays de Sumer et d'Akkad sous le nom de
Babylonie. La région ressemble à une constellation de cités-états que
dominent tout à tour deux villes rivales, Isin et Larsa qui donneront leur
nom à cette période.
Isin. Le roi Ishbi-Erra reprend l'héritage d'Ur. Mais à partir du régne de
Lipit-Ishtar (1934-1924 av JC), Isin s'affaiblit et en 1925 av JC le roi de
Larsa, Gungunum s'empare d'Ur. La seconde moitié du XIXé siècle
est marquée par la prépondérance de Larsa sous l'autorité du roi Rim-Sém
(1822-1763 av JC)
La région du Moyen Tigre : Assur, Eshnunna et Ekallatum.
- Assur. Dans
les premiers siècle du IIé millénaire, la ville fut une cité
commeréante et un centre religieux. Le commerce assyrien s'exeréa en
direction de l'Anatolie durant la période des "dynasties cappadociennes" (XXé-milieu
XVIIIé siècle av JC). Pour commercer en toute sécurité dans cette
contrée, les négociants établirent des comptoirs dominés par une dizaine de
Karum ou quai à Hattusha, Acemhéyék, Alishar …Tous les Karum dépendaient de
celui de Kanesh subordonné lui-même à l'autorité de la ville d'Assur. Ce
commerce prospére s'interrompit entre 1830 et 1800 av JC quand Assur tomba
successivement entre les mains de Naram-Sén, roi d'Eshnunna et de
Samshi-Adad, roi d'Ekallatum.
- Eshnunna. On sait qu'un roi d'Eshnunna, Naram-Sén (vers 1830 av JC ?) prit
Assur. C'est par les Elamites qu'apparemment Eshnunna fét vaincue en 1766 av
JC. Si le pouvoir de cette cité-état fut de courte durée, il contribua à
répandre le dialecte babylonien qui allait devenir la grande langue
internationale du Proche-Orient.
- Ekallatum. La ville apparaît comme la cité la plus importante du royaume
de Haute Mésopotamie, fondée par Shamshi-Adad (1830-1776 av JC). Il annexa
Assur puis Mari (1796 av JC) et bétit alors une des grandes puissances de
l'orient. Le royaume de Haute Mésopotamie ne survécu pas à son fondateur car
ses héritiers échouérent à maintenir l'unité de leurs domaines respectifs.
Tous les territoires retrouvérent leur autonomie. Avec cet effondrement on
assista à un profond bouleversement de l'échiquier politique. Dés lors le
roi d'Alep, Yarim-Lim, assura une position dominante en Syrie.
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Fragment de panse de
jarre. Eshnunna
Iére moitié du IIé millénaire av JC. |
Téte de femme
Iére moitié du IIé millénaire av JC. |
En Syrie : les royaumes d'Ebla et de Mari.
- Ebla renaît
vers 2000 av JC. Elle s'abrite derriére d'imposants remparts de 20 à 30 m.
Elle occupe une superficie d'une cinquantaine d'hectares et redevient un
grand centre politique et commercial jusqu'é sa destruction vers 1600 av JC
par les rois hittites. Sur l'acropole, au nord, se dresse le palais royal et
sur le rebord occidental le grand temple D voué à la déesse Ishtar dont la
structure longitudinale tripartite annonce celle du temple de Salomon à
Jérusalem.
- Mari. Sous le régne du roi de Mari, Yadhun-Lim (1815-1796 av JC), la Syrie
sortit de l'obscurité. Zimri-Lim récupéra le trône en 1776 av JC aprés avoir
battu Yasmakh-Adad fils de Shamshi-Adad qui avait conquit la ville. Vaincu
par Hammurabi de Babylone, il sera le dernier roi de Mari. Zimri-Lim
aspirait au réle de leader et réussit à contréler un territoire s'étendant
du djebel Sindjar au Khabur par un jeu d'alliances matrimoniales.
Au Liban : Byblos.
La ville
entretenait depuis le IIIé millénaire, des liens trés privilégiés
avec l'Egypte. Au bronze moyen, elle était certainement le point le plus
actif de la côte. Le palais se trouvait au nord- ouest du site et les objets
somptueux qui y furent trouvés témoignent du fait que la cité était une des
villes les plus riches de l'époque.
Chypre.
Des éléments
de population en provenance de Syrie et de Palestine s’établirent alors à
Chypre. Ils introduisirent de nouveaux types de poterie à décor peint et un
outillage de bronze plus perfectionné.
L’économie chypriote retrouva sa prospérité à partir du XVIe siècle avant
J.-C., gréce à la paix et à la stabilité revenues avec la restauration de la
puissance égyptienne, sous l’autorité de pharaons énergiques au début du
Nouvel Empire. Les communications entre Chypre et le continent
proche-asiatique furent rétablies et le commerce maritime avec les pays du
Croissant fertile reprit son essor.
De grands centres urbains se développérent alors sur la côte chypriote, face
é la Syrie et à l’égypte. Enkomi-Alasia doit avoir été le plus important
d’entre eux. à partir de 1450 avant J.-C., ce furent les Mycéniens de Gréce
qui installérent leur commerce dans l’éle, installation bientét suivie d’une
mainmise politique des chefs achéens. L’art et la culture de la Gréce
mycénienne se développérent rapidement, sans étouffer cependant le caractére
original de la culture chypriote.
La civilisation mycénienne et chypriote disparut brusquement au début du
XIIe siècle. Les ruines de la ville d’Enkomi-Alasia présentent des traces de
destruction par des séismes violents et des incendies. On a pu observer que,
parmi les ruines de la ville désertée, certains bâtiments furent réoccupés.
Les nouveaux habitants se servaient d’une poterie entiérement différente de
celle qui était en usage à la fin de la période mycénienne.
Puis une nouvelle vague d’immigrants, plus importante, déferla sur l’éle.
Elle apportait une civilisation entiérement nouvelle, caractérisée par
l’utilisation des premiers outils et armes en fer. C’étaient, d’aprés les
découvertes faites à Enkomi-Alasia, les Peuples du Nord et de la mer.
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Montée et déclin de la puissance babylonienne.
En 1894 av JC
une nouvelle dynastie avait vu le jour : la Iére dynastie de
Babylone dont le sixiéme représentant, Hammurabi (1792-1750 av JC) en fit
une véritable puissance. Le roi s'empara de Larsa en 1763 av JC puis il
partit en campagne contre le nord et s'empara de mari en 1761 av JC. Une
fois débarrassé d'Eshnunna, Hammurabi se trouva à la téte d'un empire qui
englobait la haute et la basse Mésopotamie. Babylone devint une métropole
religieuse et culturelle. Dans le domaine juridique le roi voulu uniformiser
par son Code de Lois les législations existantes et plier de vastes
territoires à l'observance d'une même régle.
Mais le royaume de Babylone ne survécut guére au successeur de Hammurabi,
Samsu-iluna. Peu à peu s'infiltrérent des nomades montagnards venus des
Zagros, les Kassites. La Babylonie se désurbanisa et Babylone fut même un
temps désertée. Avec l'entrée des troupes Hittites, conduites par Mursili Ier,
dans la ville 1595 av JC, s'effondrait la dynastie dont Hammurabi avait été
le plus remarquable souverain.
Partout en Babylonie, en Syrie, en Anatolie, s'impose pour les sceaux une
méme pierre à l'aspect métallique gris, l'hématite. La glyptique de l'époque
est d'un haut niveau d'exécution, elle est souvent qualifiée de "glyptique
paléo-babylonienne". Les dieux sont reconnaissables à leurs attributs, mais
ils ne participent plus à de grands drames mythologiques, ils sont alignés
les uns à cété des autres.
Le sumérien disparaét comme langue vivante au profit de l'akkadien, mais il
subsista comme langue de culture. Sur le plan scientifique, un corpus
médical est fixé, tandis que la divination se développe. Pour la premiére
fois sont consignées les techniques de fabrication du verre.
L'époque amorrite est un véritable ége d'or pour l'architecture palatiale et
la plus belle illustration en est apportée par les palais de Zimri-Lim à
Mari. L'architecture religieuse est caractérisée par des dispositions
rigoureusement axiales, la plupart du temps tripartites où se succédaient un
vestibule (ou une cour), une antecella et la cella, lieu saint proprement
dit. Le grand temple d'Ebla (ou temple D) dédié à Ishtar, obéit à cette
description. A Larsa le décor architectural en briques moulées qui apparaît
pour la premiére fois aura une longue prospérité. Les portes des temples de
cette époque sont fréquemment gardées par des animaux disposés de part et
d'autre de l'entrée.
La dynastie de Simashki et les Sukkalmah en Elam.
En Elam les
dynasties des Simashki et des Sukkalmah se succédérent (vers 1970 av JC). En
1766 av JC, Siwepalarhuhpak s'empara d'Eshnunna et intervint même en Syrie
du nord. A partir du milieu du XVIIIé siècle av JC les souverains
élamites ne s'aventurérent plus en Babylonie. Les rois avaient pour coutume
de reconnaître les mérites des fonctionnaires de haut rang en leur remettant
des insignes sous forme de marteaux ou de haches d'apparat.
L'art officiel de cette période était un art rupestre : sue les falaises de
Kurangun et de Naqsh-e Rostam, au XVIIIé siècle av JC, fut
représenté le "dieu au serpent et aux eaux jaillissantes" qui aura une
prospérité dans la suite du IIé millénaire. La religion d'Asie
Centrale, qui transparaét à travers certaines haches à décor complexe est
également évoquée dans la petite statuaire en chlorite et calcaire,
notamment par les "princesses" et les "balafrés". Au XVIIé siècle
av JC l'Elam resta prospére, mais son histoire nous échappe en l'absence
d'archives royales.
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Téte de grande
statue.
XVIIIé siècle av JC. Suse |
Statuette "Princesse
de Bactriane"
Fin IIIé - début IIé millénaire av JC. |
Emergence de la puissance hittite en Anatolie : l'ancien royaume (1650-1450
av JC).
L'histoire
hittite ne commence véritablement que vers 1650 av JC. On la divise en deux
grandes périodes : l'ancien royaume de 1650 à 1450 av JC et la période
"impériale" de 1450 à la disparition de l'état vers 1190 av JC. Selon les
textes, le premier roi hittite se nommerait Labarna ; son régne se situerait
entre 1650 et 1625 av JC. Hattusili Ier (1625-1600 av JC) était
un roi conquérant. Il franchit le Taurus et fit campagne en Syrie du Nord.
Dés ses débuts, le royaume hittite se trouva en proie à des querelles
internes. Succéda à Hattusili Ier son petit-fils Mursili Ier
(1600-1585 av JC) qui détruisit Babylone en 1595 av JC. Il fut assassiné par
un proche et aprés lui s'ouvrit une période de turbulences. A la même époque
apparut dans le nord mésopotamien une nouvelle puissance menaéante pour la
royauté hittite : le Mitanni. Le souverain Télébinu (1525-1500 av JC) reprit
la situation en main. Mais les rois falots qui lui succédérent furent
impuissants à lutter contre la menace des montagnards gasga au nord du
royaume et du Mitanni. La période comprise entre la fin du régne de Télébinu
et l'avénement de Suppiluliuma reste mal connue de toute l'histoire hittite.
Les puissances du Bronze récent (XVIé – fin du XIIé
siècle av JC).
Un nouvel
équilibre international dans le courant du XVé siècle mettant en
présence quatre puissances : l'Egypte, l'empire hittite, le Mitanni et la
Babylonie dirigée par la nouvelle dynastie kassite. Le grand développement
des échanges se manifeste dans un art trés cosmopolite et rend de plus en
plus nécessaire l'élaboration d'un nouveau systéme d'écriture : l'alphabet.
L'empire du Mitanni.
Dans le
courant du XVIé siècle il étendit sa domination sur toute la
Syrie du nord et la Mésopotamie septentrionale. Le Mitanni parvint au fait
de sa puissance à la fin du XVIé siècle, sous le régne de
Barratarna. L'empire était peu structuré, miné par de constantes querelles
dynastiques. Le roi Suppiluliuma Ier sut profiter de ces
désordres et s'empara au XIVé siècle de la Syrie du nord, alors
que la partie orientale venait d'être conquise par les Assyriens. Les
principales productions artistiques se répartissent entre céramique et
glyptique.
L'empire hittite (1450-1190 av JC).
Le premier roi
é redonner au pouvoir hittite une stature internationale fut Tudhaliya Ier
(vers 1450 av JC). Toutefois sous Tudhaliya II l'empire est à nouveau mal en
point. Mais avec Suppiluliuma Ier (1353-1322 av JC), la "terre du
Hatti" connaét un redressement spectaculaire au point que pendant prés de
deux siècles l'empire (1350-1190 av JC) sera la plus grande puissance du
Proche-Orient. Suppiluliuma s'emploie pendant prés de 10 ans à consolider sa
position en Anatolie. Puis le roi se dirige vers la Syrie où il transforme
sa partie occidentale en protectorat. Ayant bien assuré ses positions en
Syrie et ne craignant plus rien du Mitanni il décide d'attaquer l'Egypte. Il
revient victorieux de son expédition mais en rapporte également la peste
dont il mourra. Le jeune fils de Suppiluliuma, Mursili II (1321-1295 av JC)
se montra le digne héritier de son pére. En dix ans de guerre il redressa la
situation de l'empire. Muwatalli II (1295-1270 av JC) doit à nouveau faire
campagne pour maintenir ses positions. Le grand danger de l'époque vient d'Egypte.
Ramsés II veut rétablir sa souveraineté en Syrie et reprendre Qadesh et l'Amurru.
La confrontation à lieu en 1274 av JC sans qu'un vainqueur fut déclaré. Le
nouveau roi Hattusili III (1265-1238 av JC) possédait une longue expérience
militaire et connaissait bien les difficultés de l'empire. Le monarque
hittite conclu un traité de paix avec la pharaon Ramsés II, seize ans aprés
la bataille de Qadesh. A sa mort Hattusili III laissait à son fils Tudhaliya
IV (1238-1215 av JC) un empire qui avait retrouvé la splendeur du temps de
Suppiluliuma. Mais la puissance assyrienne se fait de plus en plus
agressive. Le roi hittite se décide à un raid contre l'Assyrie qui se
termine par un désastre. Les deux rois concluent un accord de paix alors que
dans l'ouest anatolien, l'Arzawa se souléve, mais aussi le sud où le cousin
du roi cherche à le renverser. Un traité entre les deux souverains apporte
la paix.
Pendant les régnes d'Arnuwanda III (1215-1210 av JC) et de Suppiluliuma II
(1210-1190 av JC) la paix fut maintenue avec l'Assyrie et avec l'Egypte.
Mais l'empire s'effondra au début du XIIé siècle par suite d'un
conjugaison de facteurs : famines, troubles intérieurs, mouvements de
peuples. Ce sont vraisemblablement les gasga (montagnards du nord) qui
portérent le coup de gréce cers 1190 : Hattusha et les autres villes
hittites furent détruites.
Le site de Hattusha, actuelle Bogazhéy, fut choisi pour capitale dés les
débuts de la puissance hittite. Elle était divisée en trois grandes parties
: au sud, la ville haute ; au centre la citadelle (Béyékkale) ; au nord la
ville basse. La sculpture la mieux connue est celle du haut ou bas relief
qui se réparti en deux types : la sculpture architecturale et la sculpture
rupestre. Le développement de cet art date du plein épanouissement de
l'empire. Le plus grand ensemble de la sculpture architecturale orne la
porte des sphinx à Alaéa Héyék. La sculpture rupestre privilégie d'une part
les dieux, d'autre part les rois (Gévur Kalesi, Eflétun-Pinar, Akpinar)
Les principautés levantines.
- Les
provinces égyptiennes. Au milieu du XVIé siècle les Hyksos furent
chassé d'Egypte et les souverains de la XVIIIé dynastie
organisérent des campagnes annuelles en Palestine pour prévenir tout risque
de nouvelles invasions. A la suite de la bataille de Meggido, l'Egypte
contréla la Palestine et une partie de la Syrie qu'elle divisa en trois
provinces. L'empire asiatique d'Egypte était crée. L'emprise égyptienne sur
le Levant décline dans le courant du XIVé siècle, lorsqu'
Akhenaton fut absorbé par ses réformes religieuses et que la puissance
hittite se fit plus agressive en Syrie.
- Ugarit. Au XIVé et XIIIé siècles, Ugarit est un
royaume important qui doit sa trés grande richesse à sa situation
privilégiée de point d'arrivée de voies terrestres et maritimes. Le palais,
siége du pouvoir, s'étendait sur 7000 m2. Sur l'acropole
s'élevaient deux temples-tours.
Le brassage interethnique se refléte dans le cosmopolitisme de son art : sol
de céramiques mycéniennes et chypriotes, objets égyptiens. Le commerce de
son port Minet el-Beida était trés actif. La ville favorisa le développement
d'un artisanat de luxe trés diversifié (ivoires, faéences, bijoux)
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Faisselle tripode
Début IXé siècle av JC. Tell el Far'ah |
Couvercle de pyxide.
Vers 1250 av JC. Minet el Beida |
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La Babylonie kassite et la IIé dynastie d'Isin.
Les Kassites
sont des montagnards nomades originaires des Zagros. Ils occupérent la place
laissée par la Iére dynastie de Babylone et controlérent la
Babylonie pendant quatre siècles (1595-1155 av JC). Pour servir les dieux
babyloniens, ils restaurérent les sanctuaires anciens et en construisirent
de nouveaux. Le souverain Kara-Indash, vers 1415 av JC, édifia à Ur un
temple dédié à la déesse Inanna dont le pavement extérieur faisait alterner
des figures de dieux et de déesses en briques moulées. Ce type de décor
architectural sera repris ensuite par les Elamites, les Assyriens, les
Néo-Babyloniens et les Perses.
Kurigalzu II (1332-1309 av JC) fonda une nouvelle capitale : Dér Kurigalzu
(prés de Bagdad). La ziggurat de ce site, conservée encore sur 57 m de
hauteur, est le vestige le plus élevé de la Mésopotamie et fut pour
longtemps prise pour la tour de babel. A la fin du XIIIé siècle
le souverain assyrien Tukulti-Ninurta Ier saccagea la ville de
Babylone qui connu un deuxiéme exil.
La dynastie kassite tomba sous les coups d'une attaque élamite menée par
Kutir-Nahhunté et fut remplacée par la IIé dynastie d'Isin
(1158-1027 av JC). Le représentant le plus illustre de cette dynastie,
Nabuchodonosor Ier (1125-1104 av JC) se retourna contre les
Elamites et détruisit Suse à la fin du XIIé siècle.
Le royaume médio-assyrien.
A partir du
XIVé siècle sous le roi Assur-uballit Ier (1366-1330
av JC) les Assyriens se libérérent progressivement de la tutelle
mitannienne. Assur devint la capitale de ce nouvel état. Avec le roi
Salmanazar Ier (1273-1244 av JC) la partie orientale du Mitanni
acquiére une indépendance totale et l'Assyrie contréle désormais les routes
commerciales vers la Syrie et l'Anatolie. Tukulit-Ninurta Ier
donna au royaume ses frontiéres les plus larges, il ravagea Babylone et
déporta une partie de la population.
Les royaumes médio-élamites.
L'histoire du
royaume d'Anzan et de Suse à l'époque médio-élamite est marquée surtout par
deux grandes dynasties : les Igihalkides au XIVé siècle et les
Shutrukkides au XIIé siècle.
Le représentant le plus illustre de la dynastie des Igihalkides,
Untash-Napirisha, restaura dans la seconde moitié du XIVé siècle
de nombreux temples en Elam et se lanéa dans la construction d'une ville
nouvelle : Tchoga Zanbil.
Le XIIé siècle est le plus florissant ; il correspond à la
dynastie des Shutrukkides illustrée par le roi conquérant Shutruk-Nahhunté
et ses deux fils Kutir-Nahhunté et Shilhak-Inshushinak. Ces souverains
firent de Suse un conservatoire de chefs-d'œuvre. Ils bétirent également des
temples, notamment deux principaux : le temple haut sur l'acropole et le
temple dynastique sur le tell de l'apadana. L'ensemble fut détruit par
Nabuchodonosor Ier à la fin du XIIé siècle. La
puissance élamite ne s'en remis pas et sombra dans l'obscurité pendant trois
siècles.
Les débuts de l'ége du fer en Iran.
A la suite de
la destruction de Suse le nomadisme des autochtones se généralisa en Elam.
Il permit l'intégration progressive de nouveaux arrivants, dont les Médes
puis les Perses seront les descendants.
La civilisation de Marlik.
Située dans la
fertile province de Gilan, la nécropole de Marlik, au sud-ouest de la mer
caspienne, constitue un des sites les plus riches de l'ége du fer iranien (XIVé
-XIIé siècle). Le cheval y apparaît monté, il jouit d'une grande
considération puisqu'il a parfois été inhumé individuellement. Les vases
d'orfévrerie ont la forme caractéristique de hauts gobelets à profil cintré
et à base débordante. Les vases les plus spectaculaires étaient soit
anthropomorphes soit zoomorphes.
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