Musée du Louvre
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Né le 15 aout 1769 à Ajaccio, un an après l’achat de la Corse par Louis XV à la
république de Gênes. Napoléon et son frère Joseph partent étudier au collège
d’Autun (1778). L’année suivante, Napoléon est admis à l’école militaire de
Brienne (1779-1784). Il décroche son diplôme de fin d'étude qui lui permet de
rentrer à l’école royale militaire de Paris (1784).
A Marseille, le jeune officier gagne ses galons de capitaine, après avoir
combattu un mouvement fédéraliste. Il est nommé chef d’artillerie et affecté au
siège de la ville de Toulon qui s’est livrée aux Anglais. Par sa science, sa
bravoure et son sens stratégique, il fait judicieusement tonner ses canons,
contribuant à la prise de Toulon le 17 décembre 1793. Il est nommé, à l’âge de
vingt-quatre ans, général de brigade par le Comité de salut public, puis
sollicite le poste de commandant d’artillerie de l’armée d’Italie en mars 1794.
Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Buonaparte réprime l’insurrection
royaliste de Paris dirigée contre le Directoire. En récompense, Barras, devenu
directeur, le nomme général de division et commandant en chef de l'armée de
l'Intérieur. à cette même époque, il rencontre Joséphine de Beauharnais, une
créole veuve d’un général guillotiné et mère de deux enfants, qu’il épouse le 9
mars 1796, sans cérémonie religieuse.
Promu le 2 mars 1796 commandant en chef de l’armée d’Italie. Il
mène une
campagne foudroyante contre les troupes austro-piémontaises. Grèce à son génie
militaire, il remporte victoire sur victoire entre 1796 et 1797.
Il est nommé à la tête de l’expédition d'Egypte (mai 1798). Il s’assure le
contrôle du pays à la bataille des Pyramides (21 juillet 1798). Mais le général
anglais Nelson, en détruisant la flotte française à la bataille d’Aboukir (aout
1798), contraint Bonaparte à faire route vers la Syrie. Le 3 mars, l'armée
assiège Jaffa mais doit rebrousser chemin jusqu'é Alexandrie et y effectue une
dernière bataille victorieuse cette fois, dont Bonaparte saura exploiter pour
son retour. Bonaparte part clandestinement d'Egypte et débarque à Fréjus le 8
octobre 1799. il est accueillit triomphalement et regagne Paris.
Les 9 et 10 novembre 1799 (18 et 19 brumaire de l’an VIII), les conjurés
désignent un consulat provisoire à la tête duquel ils nomment le général
Bonaparte assisté de Ducos et de Sieyés.
Le 15 décembre 1799, Napoléon proclame la Constitution autoritaire de l’an
VIII, pour ensuite devenir 1er Consul muni d’un pouvoir considérable. Déjà
assuré de tous les pouvoirs, le plébiscite de 1802 confirme sa popularité et la
Constitution de l’an X le désigne consul à vie.
Le premier Consul, rompant avec tous les usages, écrit des lettres au Roi
d'Angleterre ainsi qu'é l'Empereur d'Autriche déplorant la guerre qui a sévit.
Mais ceux-ci ayant repris les armes, il décide de nouvelles campagnes, pour
contrer la deuxième coalition. Il triomphe à Marengo en Italie (14 juin 1800),
de même que Moreau à Hohenlinden en Allemagne (3 décembre 1800), ce qui
contraint l’Autriche à confirmer la paix de Campoformio par celle signée à
Lunéville le 9 février 1801 et garantit le Rhin comme frontière orientale de la
France. Bonaparte est au comble de la popularité, il vient de donner à la France
une paix glorieuse. Avec l’Angleterre, Bonaparte signe la courte paix d’Amiens,
le 25 mars 1802. Après dix ans de guerre en Europe, le Premier consul parvient à
établir une paix fragile mais essentielle, puisque, déjà, elle est la
reconnaissance de sa puissance.
Le 2 décembre 1804, après avoir épousé religieusement Joséphine, celui qui
s’appelle désormais Napoléon Ier est sacré empereur par le pape Pie VII à
Notre-Dame de Paris. Le 16 mai 1805, Napoléon part à Milan. Il prend, sur
l'autel de la cathédrale, la couronne de roi d'Italie et se la pose sur la tête.
En avril 1803, l’Angleterre rompt la fragile paix d’Amiens. Deux ans plus
tard, l’Autriche, la Russie, la Suède et Naples la rejoignent dans la
troisième
coalition. Les Autrichiens sont défaits à Ulm le 20 octobre 1805, les Russes mis
en déroute lors de la bataille d’Austerlitz le 2 décembre. La cinglante défaite
navale que lui inflige Nelson à Trafalgar, le 21 octobre 1805, lui parait être
effacée par les victoires.
La Prusse forme alors une nouvelle coalition avec l’Angleterre et la Russie.
Elle est battue à Iéna et à Auerstedt (14 octobre 1806). En Pologne, Napoléon
affronte l’armée russe. Il emporte une victoire peu convaincante à Eylau (8
février 1807) mais décime les Russes à Friedland (14 juin 1807). En juillet, il
signe avec le tsar Alexandre Ier le traité de Tilsit, lequel ébauche une
alliance salvatrice avec la Russie, émiette la Prusse et donne à Jérôme
Bonaparte le royaume de Westphalie et le grand-duché de Varsovie. En 1809,
Napoléon bat à nouveau les Autrichiens à Wagram (6 juillet) et occupe Vienne, où
il signe une nouvelle paix, le 14 octobre.
En avril 1810, après avoir divorcé de l’impératrice Joséphine qui ne lui a pas
donné d’enfant, il épouse la fille de l’empereur d’Autriche, Marie-Louise. En
s’alliant ainsi aux Habsbourg, il espère légitimer sa dynastie et
particulièrement son fils, François Charles Joseph, le jeune roi de Rome qui
nait en 1811. Malgré les dérives de grandeur imitées de l’Empire romain,
Napoléon Ier réussit, par cette habile politique, à faire disparaitre toute
opposition intérieure. La naissance du roi de Rome le 20 mars 1811, assure la
succession dynastique. Cette naissance marque deux ans de paix relative où
l'Empire connait son apogée géographique.
Napoléon dote la France d'institutions solides en créant l'Université, le
conseil de prudhommes (1806), la cour des comptes (1807). Mais surtout, il veut
faire de Paris la plus belle des villes : canal Saint Martin, cimetière du
Père-Lachaise, unification du palais du Louvre et des Tuileries (achevé sous
Napoléon III), Arc de triomphe aux tuileries (carrousel) et sur les
Champs-Elysées (il ne le verra pas achevé) et la colonne Vendôme sur laquelle
est inscrite la campagne d'Austerlitz. Il veut dédier un temple à la gloire de
la Grande Armée (qui deviendra l'église de la Madeleine). La Bourse est
également commencée, le Panthéon achevé.
En mai 1812, en représailles envers le tsar qui s’apprête à s’unir aux
aristocraties coalisés, Napoléon prend le commandement de la campagne de Russie.
Le 14 septembre, il pénètre à Moscou, mais l’incendie qui ravage la ville
détruit le ravitaillement de ses troupes. Avec l’hiver qui commence, il lui est
impossible de poursuivre l’armée du tsar. La retraite de Russie est une longue
marche de retour, désastreuse, elle décime la belle armée partie un an plus tôt.
Napoléon parvient à remporter de nouvelles victoires à Létzen et à Bautzen en
mai 1813. L’armistice conclu par le chancelier autrichien Metternich est de
courte durée ; Napoléon est battu à Leipzig en octobre et se replie en France.
L’Allemagne est abandonnée, la Hollande s’insurge, et Joseph, défait à Vitoria
en juin, quitte la péninsule Ibérique. La France est envahie. Malgré les
désertions, Napoléon parvient à lever encore 60 000 hommes. La campagne de
France est peut être l'apogée du génie militaire de l'Empereur qui tient tête
aux coalisés malgré leur immense supériorité numérique, mais les maréchaux ne
voulant plus combattre livrent Paris le 31 mars 1814. Napoléon est déchu par le
Sénat le 3 avril. Le traité de Fontainebleau, signé le 11, confirme son
abdication sans conditions. Les Alliés lui concèdent alors, comme seul royaume,
l’île d’Elbe en Méditerranée, où il s’exile avec quelques
fidèles après un
dernier adieu à son armée. Marie-Louise et son fils, l’Aiglon, sont confiés à la
garde de l’Empereur d’Autriche.
Il voit le fragile régime du roi Louis XVIII accumuler les fautes et leur
impopularité grandir. Il s’échappe de l’île d’Elbe et débarque à Golfe-Juan. Il
marche alors sur Paris, Quand il arrive aux Tuileries, Louis XVIII a déjà fuit.
Pas un coup de fusil n'a été tiré pour défendre les Bourbons, pas une goutte de
sang n'a été versée pour le rétablissement de l'Empire. les royalistes prennent
les armes en Vendée. Les coalisés, alors réunis en congrès à Vienne, déclarent
l'Empereur hors la loi et décident de marcher sur la France. Pour éviter que les
armées coalisées ne se rejoignent en Belgique, l’Empereur prend l’initiative de
l’attaque et bat les Prussiens à Ligny le 16 juin. Mais à Waterloo, le 18 juin
1815, il est vaincu par les armées de Wellington, rejointes par celles de
Blécher. Napoléon souhaite continuer la lutte, mais l’hostilité des députés le
pousse à abdiquer une nouvelle fois, le 22 juin.
Napoléon se réfugie à Rochefort. Il embarque sur le navire britannique
Bellerophon et est exilé à Sainte-Hélène, Les temps napoléoniens sont terminés,
ils prennent maintenant les couleurs de la légende. Napoléon passe les six
dernières années de sa captivité à Sainte-Hélène avec quelques fidèles, tel
Emmanuel de Las Cases auquel il dicte le Mémorial de Sainte-Hélène. Il meurt le
5 mai 1821.
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