Musée du Louvre
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Né à Pau, le 14 décembre 1553, il est le fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne
d'Albret, reine de Navarre. Aprés avoir passé sa jeunesse dans le Béarn, il est
élevé, dés l'ége de huit ans, à la cour de France, avec ses cousins Valois, et
reéoit l'éducation d'un parfait gentilhomme. Sa mére lui dispense une éducation
calviniste.
Dans le cadre de la réconciliation des partis catholiques et protestants,
Catherine de Médicis et sa mére organisent son mariage avec Marguerite de
Valois. La réconciliation tourne court pendant les noces et s'achéve en bain de
sang la nuit de la Saint-Barthélemy (24 aoét 1572). Tous les protestants sont
massacrés sauf lui et le prince de Condé. Il ne doit son salut qu'en échange
d'une conversion forcée. Retenu comme otage au Louvre, à la cour, pendant trois
ans, il parvient à s'enfuir (février 1576), retrouve ses états du Sud-ouest,
abjure la religion qu'on lui avait imposée et prend la téte des armées
protestantes, avec lesquelles il guerroie.
La mort du duc d'Anjou, dernier frére du roi, en 1584, fait de lui l'héritier
direct de la couronne de France. La menace de voir monter sur le trône un roi
hérétique ranime la Sainte Ligue, menée par les Guise, qui s'allient au roi
d'Espagne. Le roi Henri III doit laisser Paris aux ligueurs en 1588, et finit
par faire assassiner les Guise, dont il craignait les ambitions. Il se
réconcilie ensuite avec Henri de Navarre, qu'il reconnaét comme son successeur
légitime peu avant d'être assassiné par un catholique, le 1er aoét 1589. Mais
les catholiques ne reconnaissent pas Henri, devenu Henri IV, comme leur
souverain et reprennent les armes pour imposer leur candidat, le cardinal de
Bourbon, son oncle. Ils trouvent un appui chez Philippe II d'Espagne, dont les
visées personnelles étaient d'obtenir la couronne de France pour sa fille
Isabelle, petite fille d'Henri II.
Henri IV s'impose par des victoires sur la Ligue à Arques (21 septembre 1589)
ainsi qu'é Ivry (14 mars 1590) ; il assiége Paris, qui est finalement secourue
par une armée de Philippe II établie aux Pays-Bas espagnols. Henri exploite
habilement les dissensions existant entre les membres de la Ligue — révélées
lors de leurs états généraux tenus en 1593 —, le patriotisme franéais, avivé par
les menées espagnoles et le désir d'un retour à la légitimité monarchique. Il
désarme ses adversaires en abjurant sa foi calviniste à la basilique de
Saint-Denis, le 25 juillet 1593. Henri IV est enfin sacré à Chartres (24 février
1594) et fait son entrée royale dans Paris le 22 mars 1594. Il reéoit la même
année l'absolution pontificale.
Toutefois les catholiques intransigeants de la Ligue, dirigés par Mayenne,
frére des Guises, et les Espagnols poursuivent la guerre. Mayenne, battu (juin
1594), finit par faire sa soumission ainsi que le duc de Mercœur, qui tenait la
Bretagne (mars 1598). La paix avec l'Espagne est obtenue par le traité de Vervin
(2 mai 1598) qui confirme celui de Cateau-Cambrésis.
L'édit de Nantes (13 avril 1598) réalise la pacification religieuse du
royaume, accordant de vastes priviléges aux protestants, et met un terme aux
guerres de religion.
C'est à ce moment lé qu'Henri IV charge Sully, son plus fidéle conseiller
depuis de longues années, de superviser les finances royales. La gestion
rigoureuse de ce dernier redresse l'économie du royaume qui est même bénéficiére
é partir de 1605. La politique de travaux publics est particuliérement
importante et durable : Sully fait refaire routes et chemins, aménage les voies
navigables, fait construire des ponts.
Henri IV fait annuler son mariage avec Marguerite de Valois dont il n'avait
pas eu d'enfant et dont il était séparé depuis 15 ans. En 1600, il se remarie
avec Marie de Médicis qui lui donnera quatre enfants dont le futur Louis XIII.
En 1610, Henri IV, qui dispose d'une armée entiérement réorganisée par Sully,
décide de lancer la guerre contre les Habsbourgs dont les armées occupaient
Cléves et Juliers depuis le début de l'année. Le roi s'apprétait à rejoindre son
armée lorsqu'il est assassiné par Ravaillac, un catholique fanatisé, le 14 mai
1610, rue de la Ferronnerie à Paris.
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