Musée du Louvre
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Henri II naét
le 31 mars 1519. C'est le quatriéme enfant de Franéois Ier et son deuxiéme
fils. Il a le titre de duc d'Orléans. Son pére, Franéois Ier, est mis en
prison par Charles Quint. Libéré en 1526 par la signature du traité de
Madrid, ses deux fils, Franéois et Henri, sont emprisonnés à sa place. Ils
seront libérés en 1529, aprés la signature de la paix des Dames. Une ranéon
de deux millions d'écus d'or est versée. Les enfants regagnent Paris le 1er
juillet.
A l'ége de quatorze ans, en 1533, il connaét une passion avec Diane de
Poitiers, de vingt ans son aénée. C'est elle qui lui fait son éducation
sentimentale. Elle exercera une forte influence sur Henri II lorsqu'il sera
roi.
Aussi, quelques mois plus tard, il épouse Catherine de Médicis, sans grand
enthousiasme. Du mariage avec Catherine sont nés dix enfants, dont deux
mort-nés et un garéon mort prématurément.
Franéois Ier meurt en 1547. Henri II devient roi. Il confie les postes clés
é ses amis et à ceux de Diane de Poitiers, dont le connétable de
Montmorency, auparavant disgracié.
Henri II souhaite prolonger la politique extérieure de son pére. Il est
conseillé en cela par Franéois de Guise, duc de Guise, et Charles de Guise,
archevéque de Reims. En politique étrangére, Henri II se montre agressif. Le
régne de Henri II est marqué par la poursuite de la lutte entre le roi de
France et le dernier champion de la chrétienté, Charles Quint. Aprés
l'équilibre des forces instauré par la paix de Cambrai, le moment paraét
favorable au premier. Le passage des trois quarts des pays allemands au
protestantisme et les difficultés financiéres des Pays-Bas, porteurs jusque
vers 1540 de l'essentiel de l'effort de guerre de Charles Quint, donnent
enfin à la puissance franéaise l'espoir de l'emporter. La campagne de 1552,
menée avec une armée de quelque trente-cinq mille hommes permet au protégé
du clan de Diane, Franéois de Guise, de s'emparer du gage des Trois-évéchés
(Toul, Metz et Verdun). Voulue par Catherine et conduite par son cousin
Strozzi, l'expédition franéaise en Italie, destinée aussi à faire
contrepoids aux succés des Guise, échoue à la bataille de Marciano.
Concentrant tous ses moyens, Philippe II mobilise en 1557 une formidable
armée de cinquante mille hommes, multitude encore jamais rassemblée. La
victoire de Saint-Quentin est écrasante. L'armée espagnole déferle jusqu'é
Noyon, s'empare de Saint-Quentin, de Hamm, du Chételet, etc., mais elle ne
peut remporter une victoire décisive. Guise en profite pour prendre Calais
en 1558, d'oé le traité de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559). La France
conserve Calais et les trois évéchés mais se sépare de la Savoie et du
Piémont, renonéant à l'Italie et à ses réves dans ce pays ébauchés avec
Charles VIII.
Sur le plan intérieur, poursuivant la répression accrue à la fin du régne de
son pére, Franéois Ier, Henri II, encouragé par Diane de Poitiers, créé une
chambre spéciale chargée de combattre les réformés. Elle sera surnommée
"chambre ardente", envoyant au bécher ceux qu'elle condamne. Plusieurs édits
faits en 1551 et 1559 réglementent trés fermement les relations avec les
protestants et la punition de ceux-ci surpris à exercer leur culte ou toute
personne en relation avec eux.
Henri II organise une féte le 30 juin 1559. A Paris il fait trés chaud. Mais
la foule arrive pour assister au tournoi organisée pendant celle-ci. Henri
II bat le duc de Nemours et celui de Guise. Il veut un troisiéme assaut.
Pour ce troisiéme assaut, Henri II rencontre Gabriel de Montgomery. La lance
de Montgomery pénétre à travers la visiére du casque du roi. Celle-ci a
touché le cerveau d'Henri II. Ambroise Paré ne pourra rien faire pour sauver
le roi.
Il meurt de la suite de cette blessure, aprés dix jours de profondes
douleurs, le 10 juillet 1559.
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